Article proposé par Exponaute

« À musée vous, à musée moi », la nouvelle série d’Arte fait jaser les cimaises des musées !

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Publié le , mis à jour le
Ce lundi 8 janvier, vous pourrez découvrir le premier épisode de la nouvelle série que consacre Arte à des tableaux renommés, et très animés ! La chaîne propose d’entrer dans l’oeuvre comme dans une comédie en trois actes plutôt que dans un temple académique.

© Arte

10 tableaux pour 30 épisodes

Le format de la série courte permet aux réalisateurs de développer des sketchs qui content les œuvres. Ainsi dans le premier épisode, déjà disponible sur le site de la chaîne, le père et la fille qui se tiennent rigides dans le cadre d’American Gothic s’animent et conversent. Ce faisant, ils égrènent l’air de rien les anecdotes, le contexte et les clés de leur représentation. Parmi les autres peintures animées, la Joconde, le Tricheur à l’as de carreau de Georges de La Tour, Les raboteurs de parquet par Caillebotte, Dans la serre de Manet, …

La série a remporté le prix du meilleur programme au festival de la fiction TV de la Rochelle 2017. Produite et réalisée par Fouzia Kechkech et Fabrice Maruca, elle s’anime aussi au rythme d’un générique composé le DJ Cut Killer, et de la voix de Joey Starr. De quoi attirer un public exogène de l’histoire de l’art académique !

C’est d’ailleurs un vœu du réalisateur : « Des personnages peints il y a plusieurs siècles parlent de choses actuelles, dans un langage d’aujourd’hui. En jouant avec le décalage, on fait de la pédagogie sans en avoir l’air. »

« A Musée Vous, A Musez moi », extrait du premier épisode, American Gothic, Grant Wood © Arte

Rire des monuments

La formule est fraîche : faciliter l’accès aux monuments de l’art grâce à des tours brefs et enthousiasmants, engageants !

En deux minutes trente, les éléments prennent vie et le dialogue cherche à retenir l’attention de son auditeur. Des comédiens, qui jouent les personnages peints, accrochent notre regard tout au long des trois épisodes par toile qui ne s’enchaînent pas strictement. Ainsi après le premier épisode qui présente American Gothic sous le sous-titre « Tu fais la gueule », il faudra attendre le numéro 11 pour découvrir la suite du dialogue, « Prête-moi ta fourche ».

Le format est clair et libre, le ton est décomplexé. C’est celui de la première découverte, qui enjoint la curiosité… sans se prendre au sérieux !

Car si la réalisation a nécessité un travail rigoureux de reconstitution et de castings, les dialogues eux, sont moins scientifiques qu’un cartel de musée. Il y a bien l’incipit qui prend le ton de la conversation banale et anecdotique, et s’il peut sembler tarabiscoté, il glisse çà et là quelques informations avérées… si l’on tend bien l’oreille, et si vous accrochez !

C’est véritablement un travail de composition et d’invention. De re-composition d’abord, car il a fallu reconstituer scrupuleusement les toiles, chaque arrière-plan étant un décor réel et non un fond vert. Puis d’invention, car cette somme d’informations historiques était à détricoter pour faire d’autres détours et tours de nœuds…

Le pari sera-t-il gagné ? À voir à partir de ce 8 janvier, tous les soirs à 20h45 ainsi qu’en replay.

Edouard Manet, Dans la serre, 1879, Berlin, Nationalgalerie

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