Article proposé par Exponaute

550 000 euros pour un squelette de… mammouth !

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Le PDG de l’entreprise française Soprema a trouvé un cadeau bien original à glisser sous le sapin ce Noël. Mais pour ce faire, on lui conseille déjà d’acheter un grand, très grand sapin. Car le cadeau en question qu’il vient de s’offrir n’est autre qu’un squelette de mammouth laineux ! L’imposante créature (ou tout du moins, ce qu’il en reste) a en effet été vendue aux enchères samedi dernier par la maison Aguttes, à Lyon…
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La créature a trouvé acquéreur © Le Progrès

Pour les scientifiques, il s’appelle « Mammuthus Primigenius » mais pour le commun des mortels, c’est tout simplement « Mammouth laineux ». Le squelette parfaitement conservé d’un spécimen de cet éléphantidé de l’ère glaciaire es passé le week-end dernier sous le marteau du commissaire-priseur de la maison de ventes aux enchères Aguttes, à Lyon. Et il a trouvé acquéreur !

La dépouille de l’imposant animal (quasiment de la taille de nos actuels éléphants d’Afrique) a en effet été adjugée pour 548 250 euros et son heureux propriétaire n’est autre que le directeur du groupe Soprema, société basée à Strasbourg dont le logo n’est autre qu’un… mammouth !

Un achat de taille

L’énorme squelette (plus d’une demi-tonne sur la balance) est devenu en cette fin d’année 2017 le plus gros de cette espèce éteinte à se trouver entre les mains d’un propriétaire privé. La vente a donc fait le bonheur de la maison Aguttes, mais aussi de l’heureux acquéreur : Pierre-Étienne Bindschedler. Le chef d’entreprise, dont la  société a pour logo un mammouth, a expliqué ses intentions à la presse locale à l’issue de la vente aux enchères :

« Nous allons le mettre dans l’entrée de la société. Je crois que nous avons assez de place. »

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Le squelette du mammouth laineux exposé avant la vente © France 3 Rhônes-Alpes

Car les restes parfaitement conservés de la créature sont quelque peu encombrants… Cet imposant mammifère, qui a vécu sur la surface du globe durant la période du Pléistocène (de 2,58 millions d’années à 11 700 ans avant J-C), mesure tout de même 3.4 mètres de haut sur 5.3 de large. Le squelette avait été estimé par la maison Aguttes entre 450 000 et 490 000 euros, en raison de sa « qualité exceptionnelle » et de son « état de conservation à 80% »… mais aussi de sa rareté. Il n’existe dans le monde qu’une centaine de restes de mammouths laineux, le plus souvent conservés au sein de musées.

Ce n’est pas la première fois que la maison de ventes aux enchères Aguttes proposait le squelette d’une créature éteinte. L’année dernière également au mois de décembre, elle avait fait passer sous le marteau de son commissaire-priseur le squelette fossilisé quasi-complet d’un allosaurus, dinosaure ayant vécu sur Terre il y a 155 à 145 millions d’années environ. Les ossements du gigantesque reptile avaient été adjugés pour 1.12 millions d’euros. Et il semblerait qu’en règle générale, les restes d’espèces éteintes fassent recette ! Au mois d’octobre 2012, un autre mammouth laineux avait trouvé acquéreur, pour 240 750 euros chez Sotheby’s. Et en début d’année 2017, le squelette d’un plésiosaure (créature marine éteinte à la fin du Crétacé) avait également été proposé par la maison Drouot et avait été estimé entre 350 000 et 450 000 euros.

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