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Les Abattoirs de Toulouse dévoilent leur programme pour 2018 : l’art sera spatial, physique et attractif !

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Quelle belle attraction des corps se présage entre et hors les murs du musée et FRAC Occitanie Toulouse ! La direction des Abattoirs a déjà annoncé le programme qu’elle a concocté pour ses visiteurs terrestres, du sol occitan jusqu’aux sphères stellaires… cap sur 2018 !

Bertrand Dezoteux, En attendant Mars, 2017 © Bertrand Dezoteux 2017 – photo Paul Nicoué pour l’Observatoire de l’espace du CNES

Hiver-printemps 2018 : la jeune création à l’honneur

L’hiver sera d’abord hypnotique. L’artiste Maya Rochat englobera l’espace de la médiathèque des Abattoirs avec son œuvre Rock is a River, qui « lie la magie de la photographie à la physicalité de la pierre ». Minérale superposition, et séduisante illusion…

…qui résonne avec le titre du nouveau programme des Abattoirs : Accélérateur de Particules. L’établissement poursuit son soutien à la scène émergente en invitant de jeunes artistes à concevoir une exposition en Région Occitanie, dans un lieu partenaire des Abattoirs. Doriane Spiterie présentera La Pesée du monde au Majorat à Villeneuve-Tolosane. Ce projet proposera de connecter nos corps à l’espace et au temps, par le biais d’œuvres aussi contemplatives et sensibles qu’il le faut pour saisir la « pesée du monde » et le poids de l’homme sur son environnement.

Les Abattoirs présenteront aussi leurs nouvelles acquisitions – les sculptures monumentales de Vivien Roubaud et les récits filmiques de Lola Gonzàlez. Ils consacreront également au printemps 2018 une exposition à Renaud Jerez. Son oeuvre faite de bricolages bâtit un monde parallèle comme une archéologie du futur, et appréhende la science-fiction comme notre réalité contemporaine. Son installation sera totale et investira la nef du musée pour en faire un lieu domestique, une maison habitée de peintures, de sculptures, de formes précaires et futuristes, atemporelles ?

Renaud Jerez, Home, 2015, vue d’exposition, William Arnold, Brooklyn. Courtesy de l’artiste et de la Galerie Crèvecoeur, Paris.

Printemps-été 2018 : arts, sciences et innovations

« Gravité Zéro. Une exploration artistique de l’aventure spatiale ». Par cette appellation et au croisement des sciences et des arts, l’Observatoire du CNES et les Abattoirs s’associent pour proposer une exposition immersive qui réunira les œuvres d’artistes qui explorent l’histoire et l’aventure spatiale. Si certaines œuvres seront exposées dans le musée, d’autres y seront seulement « visibles » car en formation… dans l’espace !

L’avantage d’être musée et FRAC permet aux Abattoirs de rendre accessibles ces collections, et de ne pas laisser les oeuvres en suspension dans un espace de science conçu comme une fiction. Des artistes travaillent de fait avec des astronautes, il donnent à voir des créations qui nous parviennent depuis l’espace, et font de Thomas Pesquet un performeur !

Eduardo Chillida sera exposé au même moment. À partir du 5 avril, « Gravitación » présentera une vision approfondie du travail de cet artiste qui a participé dans les années 1950 au renouvellement d’une sculpture libérée des contraintes de la matière. Il a réfléchi les limites de l’espace et de la matière, l’implication de l’art dans l’espace public et la nature. Certaines sculptures graviteront, elles seront suspendues et viendront défier la vaste architecture des Abattoirs ! L’événement organisé en partenariat avec le Museo Chillida-Leku à Hernani en Espagne, conçu par l’artiste lui-même, permettra d’accéder à des œuvres conservées dans un lieu fermé depuis des années.

Eduardo Chillida, Peignes du vent, Saint Sébastien, Espage, 1976, Fundación Eduardo Chillida-PilarBelzunce

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