Article proposé par Exponaute

Les Arts Déco donnent carte blanche à Constance Guisset !

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Constance Guisset réunit dix ans de création aux Arts Décoratifs jusqu’au 11 mars 2018. Habituée du musée, elle investit 1.000m² pour une carte blanche intitulée « Constance Guisset Design, Actio ! ». Le titre de l’exposition, traduction du mot « action » en latin, évoque la volonté créatrice et entrepreneuriale de l’artiste et fait aussi référence à l’aspect cinématographique et scénographiques qui caractérise son travail.
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Vue de l’exposition, Constance Guisset, Trois conversations, Palais de Tokyo, 2014 © exponaute

Particulièrement reconnue pour sa lampe Vertigo, Constance Guisset propose une exposition tout à fait personnelle aux Arts Décoratifs et qui fait sens car cette institution représente pour elle le premier lieu ayant accueilli ses projets en tant qu’étudiante.

L’exposition ouvre sur ses installations monumentales Trois conversations, exposées au Palais de Tokyo en 2014, invitant les spectateurs à s’asseoir, voire s’allonger pour un moment de convivialité.

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Vue de l’exposition, Constance Guisset, dispositif scénographique Chroma, musée National Eugène-Delacroix, 2017 © exponaute

On se balade ensuite dans les Galeries du Moyen-Âge du musée pour attaquer la première partie de l’exposition. Pensée comme un spectacle, elle propose pour commencer, un dialogue, au sens premier du terme, entre les œuvres de l’artiste et celles de la collection du musée. Une installation sonore anime l’exposition en faisant parler les créations contemporaines de la designer avec les collections médiévales qui reprennent vie.

Elle confronte par exemple son dispositif scénographique Chroma aux frises de Velez Blanco illustrant trois épisodes de la vie d’Hercule racontés par une voix, tout droit sortie de son installation. Elle fait ensuite dialoguer deux lits, l’un provenant de ses créations et l’autre appartenant aux collections du musée. Ensemble, ils instaurent une conversation sur leurs provenances ainsi que leur place au sein de notre quotidien. Consacrée entièrement à un travail scénographique, cette première partie de l’exposition nous permet de redécouvrir les collections du musée de manière ludique.

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Vue de l’exposition, Constance Guisset, Lampe Vertigo,  Ed. Petite Friture, 2010 © exponaute

La seconde partie de l’exposition s’ouvre sur deux salles successives abordant des questions courantes en design, notamment sur la fonctionnalité de l’objet et son interprétation. On entre dans une salle plongée dans la pénombre où les lampes Vertigo de Constance Guisset flottent dans l’espace, jouant avec la lumière et la musique spécialement réalisée pour l’exposition.

Totalement immersif, cet espace de l’exposition sollicite nos sensations visuelles ainsi qu’auditives avec la création sonore du Studio MBC qui reprend des sons enregistrés dans le studio de Constance Guisset. Dans le cadre de sa rétrospective, la designer a invité plusieurs artistes à participer à ce projet. L’artiste Marc Couturier a réalisé avec elle deux encoignures qui invite le spectateur à plonger sa main dans une fente ouvrant sur la lumière et la tapissière Sarah Grass a retravaillé une de ses premières pièces.

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Vue de l’exposition, Constance Guisset, Lampe Cape, Ed. Moustache, 2014 © exponaute

La suite de l’exposition présente le travail de la designer réalisé au cours des dix dernières années dans différentes salles desservies par un couloir. Celui-ci dévoile les processus de création de l’artiste via des collages qu’elle réalise sur les murs. Chaque pièce, associée à un verbe porté par ses objets, définit les intentions de la designer. Elle investit les galeries aménagées de Jean Nouvel dont les murs, laissés à l’état brut, s’accordent particulièrement bien avec son mobilier.

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