Article proposé par Exponaute
Surréaliste ? Certainement ! Il est probable que le « grand paranoïaque », tel qu’il se surnommait lui-même, aurait adoré agiter son petit monde vingt-huit ans après sa mort, jusqu’à sortir de sa tombe. Officiellement, Salvador Dali n’a jamais eu d’enfants. Mais ce n’est pas ce que prétend Pilar Abel, persuadée d’être la fille du génie catalan. Elle affirme que sa mère lui a toujours raconté qu’elle était le fruit d’une relation clandestine avec le peintre, à la fin des années 1950, alors qu’il vivait dans le petit village de Port Lligat près de Cadaquès, installé avec sa femme et muse Gala ; tandis que la mère de Pilar Abel y travaillait en tant que personnel de maison d’une famille proche de l’artiste.
Ainsi la justice espagnole a ordonné l’exhumation du corps en vue d’un prélèvement ADN sur les restes du peintre pour éclaircir le mystère et déterminer l’éventuel lien de parenté de Pilar Abel avec le peintre, comme le précise le communiqué du service de communication du Tribunal : « Le Tribunal de Première instance n°11 de Madrid a ordonné l’exhumation du cadavre du peintre Salvador Dali, afin d’obtenir des échantillons de ses restes et déterminer s’il est le père biologique d’une femme de Girone ».
Ce n’est pas la première tentative de Pilar Abel qui a déjà présenté une requête similaire il y a une dizaine d’années, prétendant qu’elle « serait alors satisfaite de savoir enfin qui elle est » ; affirmant qu’elle n’agissait pas « pour l’argent ». Car si Pilar Abel est bel et bien reconnue comme la fille du peintre, cela pourrait lui rapporter (très) gros, puisqu’elle serait en droit de prétendre à un quart de son héritage, soit plusieurs centaines de millions d’euros.
Pilar Abel est par ailleurs cartomancienne, et aurait déjà vainement réclamé 600 000 euros à l’écrivain espagnol Javier Cercas pour de présumées injures dans un de ses romans, comme le rapporte le quotidien le Parisien.
Pour l’instant, le seul héritier connu du génie catalan est l’Etat espagnol, que Salvador Dali avait désigné comme son légataire universel en 1982 aux côtés de la fondation Gala-Dali qui protège la mémoire de l’artiste.
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