Article proposé par Exponaute

Transformation réussie pour le musée d’art Hyacinthe Rigaud de Perpignan !

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À l’automne 2013, les habitants disaient au revoir à leur musée des beaux-arts, celui-ci fermant ses portes pour des travaux d’ampleur : rénovation, restauration, refonte. En cet été 2017, l’institution culturelle du sud de la France a enfin terminé sa mue et se présente au grand public enrichi, agrandi, modernisé. Chez exponaute, nous avons eu la chance de parcourir les couloirs du musée flambant neuf un peu avant son ouverture au public et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons été conquis ! Promenade dans le musée d’art Hyacinthe Rigaud…
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Une salle du musée d’art Hyacinthe Rigaud © Pascale Marchesan

Pour parler de l’ouverture du musée d’art Hyacinthe Rigaud, en plein cœur du quartier historique de Perpignan, le maire de la cité du sud de la France s’est placé sous l’égide d’André Malraux : « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme ».

Une façon élégante d’expliquer qu’il était plus que temps que la commune se dote à nouveau d’un musée des beaux-arts, puisque celui-ci avait fermé ses portes à la fin de l’année 2013 afin d’opérer une transformation en profondeur. Sous la houlette du cabinet d’architecture Barbotin-Larrieu, l’institution modernisée s’étend sur deux lieux chargés d’histoire pour Perpignan : les hôtels de Mailly et Lazerme.

jpeg RIGAUD Autoportait au turban © CICRP Photo Emilie Hubert Joly

Hyacinthe Rigaud, Autoportrait au turban, 1698

Plus de place, plus de lumière

Fort de cette nouvelle configuration, le musée propose désormais pas moins de 800 mètres carrés pour présenter au public, dans les meilleures conditions, ses collections permanentes. Au deuxième étage de la structure, les visiteurs trouveront les salles consacrées aux expositions temporaires. Enfin, pour la belle saison, il sera possible d’aller flâner et se rafraîchir dans un véritable petit jardin suspendu, caché dans une cour intérieure du musée Hyacinthe Rigaud.

Nous avons donc pu assister à un véritable redéploiement des espaces d’exposition temporaires comme permanents, refonte qui s’est également accompagnée d’une vaste campagne d’interventions directement sur les collections de l’institution culturelle : cinquante œuvres (peintures, sculptures, objets d’art) ont ainsi eu droit à de nouvelles études ainsi qu’à des restaurations. En somme, des œuvres toutes propres dans un musée tout neuf !

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Une salle du musée d’art Hyacinthe Rigaud, avec en fond, une tapisserie de Jean Lurçat © Pascale Marchesan

Entre passé et présent

Voilà pour l’enveloppe. Qu’en est-il, maintenant, du contenu ? Ce n’était pas une surprise pour nous : il était connu que l’ancien musée des beaux-arts de Perpignan jouissait d’une riche et intéressante collection permanente, avec des pièces parfois exceptionnelles couvrant une période allant du Moyen-âge tardif à notre période contemporaine.

Toutes ces pièces artistiques (sculpture, peinture, retables, céramique, dessins…) entretiennent un lien, évident ou ténu, avec l’histoire de Perpignan, ville qui a vu passer nombre de créateurs entre ses murs depuis ses origines…  Parmi ce fonds, plusieurs peintures sont parties en restauration au cours de l’année 2016.

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Maître de la Loge de Mer, Retable de la Trinité, 1489

Restaurations

Entre les mains expertes des artisans du CICRP (Centre Interrégional de Conservation et Restauration du Patrimoine de Marseille), les couleurs ont retrouvé tout leur éclat tandis que les cadres ont eu droit également à un bon coup de propre. Mais restaurer ne suffisait pas, il convenait également d’enrichir !

Pour ce faire, trois tableaux de la fierté de la ville, le grand portraitiste Hyacinthe Rigaud (né à Perpignan en 1659), ont été acquis par la commune : les portraits de Monsieur et Madame Antoine Rousseau, ainsi que le portrait de Gaspard Rigaud, frère de l’artiste et lui-même peintre, mais qui ne connut pas la célébrité de son aîné. Enfin, l’institution du sud de la France a signé plusieurs accords pour des dépôts d’État avec de prestigieux musées tels que le Centre Pompidou, le musée d’Orsay, le musée Maillol ou encore le musée Bourdelle.

jpeg LURCAT Femme turque

Jean Lurçat, Femme Turque, 1925

Limpidité

En ce qui concerne l’organisation des collections, le parcours permanent se voulait aussi bien clair que didactique. C’est la raison pour laquelle un cheminement aussi bien chronologique que thématique a été privilégié dans les salles du musée d’art Hyacinthe Rigaud. Quatre grands axes structurent le parcours permanent, établi grâce à un projet scientifique et culturel rigoureux.

Enfin, dans ces mêmes grands axes, un sous-découpage a été réalisé à partir de thèmes bien définis. L’idée étant de ne pas simplement dérouler une frise chronologique de l’Histoire de l’art, mais bien de replacer les collections de l’institution dans la riche histoire perpignanaise ! Alors, pari réussi ? Nous en tout cas, nous sommes très optimistes !

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