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Le toit de l’Arche de la Défense rouvre avec une expo dédiée au photojournalisme

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Après huit ans de fermeture et deux ans et demi de travaux de rénovation confiés à Eiffage et au cabinet d’architectes Valode et Pistre, le toit de la grande Arche de la Défense a rouvert ses portes au public le 1er juin dernier. Entièrement réaménagé, il offre désormais une vue imprenable sur le tout-Paris, un panorama à 360 degrés au 35e étage de l’édifice, à 110 mètres au-dessus du sol. L’immense espace de 11 000 m² comprend un espace d’exposition permanent, dont la programmation est confiée à Jean-François Leroy, fondateur du festival Visa pour l’Image.
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© Stéphanie Sinclair, Too Young to Wed

Fermé depuis 2009, il est de nouveau possible d’accéder au toit de la grande Arche de la Défense, qui a rouvert ses portes le 1er juin dernier. Quelque peu oublié des parisiens, c’est une véritable renaissance pour cet édifice qui offre désormais non-seulement une vue panoramique sur la capitale, mais aussi une offre de restauration et un espace entièrement dédié aux expositions.

Jean-François Leroy, fondateur du festival Visa pour l’Image, a choisi de mettre en lumière le travail de photojournalistes. La première exposition est consacrée au travail de l’américaine Stéphanie Sinclair et de sa série « Too young to Wed » (« Mariées trop jeunes »).

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© Stéphanie Sinclair, Too Young to Wed

« Photographiquement, c’est intelligent. D’un point de vue journalistique, c’est passionnant. Humainement, c’est indispensable », confiait Jean-François Leroy lors du festival Visa pour l’Image à Perpignan, en 2012. Stéphanie Sinclair lutte depuis plus de dix ans contre le mariage des mineures dans le monde. Elle a parcouru l’Aghanistan, l’Ethiopie, l’Inde, et bien d’autres pays où la tradition du mariage prématuré est encore aujourd’hui couramment pratiquée. Selon Amnesty International, chaque année, dix millions d’individus se marient avant l’âge de dix-huit ans.

Ces clichés aux légendes bouleversantes traduisent l’histoire de petites filles confrontées dès leur plus jeune âge aux responsabilités de femmes, mariées de force et chargées d’assurer la gestion quotidienne d’un foyer. « Too young to Wed » a reçu de nombreuses récompenses, dont trois World Press Photo et trois Visa d’or. Il a été présenté à la Biennale du Whitney Museum de New-York en  2010, tandis que le travail de l’artiste a été présenté par le New-York Times, Time Magazine et le National Geographic.

150 photos et six vidéos d’entretiens ont été rigoureusement choisies pour l’exposition présentée sur l’Arche du photojournalisme, permettant d’appréhender le sujet dans toute sa complexité. À aucun moment Stéphanie Sinclair ne juge, elle ne fait que rapporter le destin caché vécu par des millions d’individus à travers le monde. « Too young to Wed » est à visiter jusqu’au 24 septembre prochain, la programmation culturelle du nouvel espace de l’Arche sera renouvelée trimestriellement.

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