Article proposé par Exponaute

Bientôt une grande expo Dior aux Arts Décoratifs !

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Plein feux sur le célébrissime couturier révélateur de la mode « New Look » à l’aune des années 1950, au musée des Arts Décoratifs de Paris. A l’occasion du 70e anniversaire de création de l’une des plus prestigieuses maisons de haute couture, l’institution culturelle dévoilera très prochainement, à partir du 5 juillet, une sélection minutieuse de 400 robes créées depuis 1947 à aujourd’hui. A leurs côtés : documents historiques, flacons de parfum, photographies et même œuvres d’art… Oui, car Christian Dior fut aussi pendant un temps, galeriste.
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© Musée des Arts Décoratifs

Voilà une exposition qui devrait ravir les fashionistas les plus aguerries. La maison Christian Dior souffle en 2017 ses 70 bougies. L’occasion de revenir sur soixante-dix années de création, initiées par Christian Dior et poursuivies par les nombreuses autres figures majeures qui lui ont succédé : Yves Saint-Laurent, Marc Bohan, John Galliano, Raf Simons et Maria Grazia Chiuri. Ces sept créateurs ont tous été pendant une période plus ou moins longue directeurs artistiques de la maison Dior, perpétuant chacun à leur manière l’esprit de la maison, résolument moderne et élégante.

Du 5 juillet au 7 janvier 2018, pendant six mois, l’exposition « Christian Dior, couturier du rêve » rend donc hommage à l’ensemble de ces figures emblématiques à travers l’exposition de 400 créations mythiques.

New Look

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© Musée des Arts Décoratifs

Le 12 février 1947, Christian Dior bouleverse la mode d’après-guerre avec son premier défilé. Taille cintrée, poitrine marquée, épaules douces, jambes couvertes à 40 centimètres au-dessus du sol : la silhouette qu’il propose est révolutionnaire. Christian Dior renvoie au passé la silhouette masculine, parfois trop sage, du début des années 50. Au lendemain de la guerre, il rend à la couture sa part de rêve, et aux femmes le goût de susciter le désir. Après une longue période d’angoisse, le luxe revient sur les devants de la scène et Christian Dior, non sans provoquer un certain scandale, relance l’industrie textile en exigeant l’emploi de grands métrages d’étoffes, après les pénuries de l’occupation.

« It’s quite a revolution, Dear Christian ! Your dresses are wonderful, they have such a new look ! », (« C’est une révolution, Christian ! Ces robes sont magnifiques, leur style est tellement nouveau ! ») s’exclamait Carmel Snow, rédactrice en chef du Harper’s Bazaar, au sortir de ce premier défilé de 1947 ; qui donna d’ailleurs son nom à la mode « New Look ». Puis Christian Dior rencontra immédiatement le succès, chaque nouvelle ligne et chaque nouvelle collection créant l’événement dans le petit milieu de la mode.

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© Musée des Arts Décoratifs

Ce que l’on sait peut-être moins, et que l’exposition tend à mettre en lumière dans son parcours, c’est que Christian Dior était aussi amateur d’art éclairé. Lui-même illustrateur, il passa sa vie entouré d’artistes majeurs et emblématiques de son temps, qui ne cesseront d’influencer son travail. En 1928, il s’associe avec son ami Jacques Bonjean et ouvre une galerie. Puis quelques années plus tard en 1931, c’est avec son ami Pierre Colle qu’il s’associe pour ouvrir un nouvel espace. Ils sont quasiment les premiers à montrer en France l’œuvre surréaliste de  Salvador Dali, la Persistance de la Mémoire, communément appelée Les Montres molles, que Dali peint en 1933.

« Notre ambition était d’y exposer autour de grands maîtres que nous admirions le plus : Picasso, Braque, Matisse (…) et les peintres que nous connaissions personnellement et estimions déjà beaucoup : Christian Bérard, Salvador Dali, les frères Verman… », explique Christian Dior dans son autobiographie. Ils organiseront une exposition dédiée au surréalisme en 1933, réunissant les œuvres de Max Ernst, Man Ray, Salvador Dali, Yves Tanguy, aux côtés de poètes comme Paul Eluard. Durant toute sa carrière, son travail sera empreint de références à la peinture, la confection de ses robes faisant souvent écho aux œuvres des génies de son temps.

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© Musée des Arts Décoratifs

A partir du 5 juillet, le musée des Arts Décoratifs rendra donc un hommage vibrant à celui qui ambitionnait (et qui parvint résolument !) à habiller les femmes de son temps, devenant très vite véritable référence du fameux « chic à la française ». Le parcours abordera les moments phares de la vie du créateur, son enfance en Normandie, sa découverte de l’avant-garde artistique parisienne et ses débuts dans la mode, et les thématiques qui l’ont inspiré toute sa carrière durant : l’art et la photographie, l’élégance stricte parisienne, la référence au décor néoclassique, la fascination pour le thème floral… Rendez-vous début juillet !

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