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Deux expositions fêteront René Goscinny, pour les 40 ans de sa disparition

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Doit-on encore présenter les irréductibles Gaulois Astérix et Obélix, qui depuis leur petit village entouré de garnisons romaines, résistent encore et toujours à l’envahisseur ? Un de leurs papas en tout cas, René Goscinny (1926–1977), nous sera à nouveau présenté dans deux portraits différents, tirés respectivement par le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme et la Cinémathèque française. Ces deux parcours temporaires seront organisés à partir de l’automne 2017, à l’occasion des quarante ans de la mort de ce grand scénariste de bande-dessinée.
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René Goscinny © Wikimedia Commons

Le 5 novembre 1977, cela fera tout juste quarante ans que René Goscinny, humoriste, écrivain mais aussi et surtout scénariste de bande-dessinée laissait orphelin des millions de lecteurs de la revue Pilote et de la BD Astérix et Obélix. Une crise cardiaque devait emporter l’inséparable compagnon d’Albert Uderzo, alors qu’il n’était âgé que de cinquante et un ans. Lucky Luke, le Petit Nicolas, la revue Pilote ou encore les Dingodossiers (rédigés avec son compère Gotlib) perdaient leur esprit irrévérencieux à l’humour décapant, amoureux de calembours et de pastiches aussi brillants qu’hilarants.

Pour célébrer comme il se doit la mémoire de ce grand Monsieur de la BD française, deux expositions temporaires sont d’ores et déjà au programme de deux institutions culturelles parisiennes. D’abord, au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme de Paris, une grande rétrospective de l’œuvre de René Goscinny investira les murs de l’institution du 27 septembre au 4 mars 2018.

Dans un second temps, la Cinémathèque Française organisera son propre parcours du 4 octobre au 7 mars 2018, celui-ci centré sur les influences du cinéma sur l’œuvre du créateur, ainsi que sur les divers scénarios qu’il a lui-même écrits à destination du grand écran.

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René Goscinny et Albert Uderzo © Wikimedia Commons

La rétrospective organisée par le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme de Paris s’intitule « René Goscinny : Au-delà du rire » et promet déjà d’attirer les foules : c’est en effet la première exposition de cette envergure jamais consacrée au travail du papa d’Astérix et d’Iznogoud qui, un jour, deviendra calife à la place du calife. Le parcours temporaire sera riche de plus de deux cents pièces, parmi lesquelles des scénarios originaux et des planches méconnues du grand public. D’ailleurs, certains documents seront montrés pour la première fois au public, la famille de Goscinny ayant accepté de tirer ces œuvres des archives du scénariste disparu en 1977.

Objectif du parcours : chercher à comprendre la trajectoire de ce fils d’émigré juif polonais et ukrainien qui est parvenu à co-créer une œuvre devenue légendaire, vendue à 500 millions d’exemplaires à travers le monde et qui, encore aujourd’hui, fascine les jeunes générations. Intemporels, Astérix et Obélix ? Il semblerait : leurs prochaines aventures doivent paraître au mois d’octobre et un nouveau film co-réalisé par Alexandre Astier (le génial père de la série Kaamelott) doit sortir sur les écrans français à l’horizon 2018.

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Une planche de la prochaine aventure des irréductibles Gaulois : Astérix et la Transitalique

Quant à la Cinémathèque Française, elle analysera le travail d’auteur de Goscinny à travers le prisme de ses très nombreuses influences cinématographiques. Quelles étaient ses influences ? Quel fut son parcours esthétique ? D’où lui venait cette passion pour le cinéma ? À quel point le monde du 7e art a pénétré son travail en tant que scénariste de bande-dessinée ? Autant de questions qui trouveront des réponses dans le parcours de l’institution culturelle parisienne…

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