L’Espagne s’offre un nouveau centre d’art, signé Renzo Piano

Tout commence par un organisme influent. En Espagne, la Fondation Botín figure parmi les plus importantes fondations culturelles privées, et celle-ci va pouvoir profiter de son propre musée, à compter de la fin du mois de juin 2017. En effet, un centre culturel est sorti de terre en plein cœur de la ville de Santander, au nord de l’Espagne.

Son architecture est signée Renzo Piano, lauréat du prestigieux prix Pritzker, et celle-ci a d’ores et déjà noué un important partenariat avec le Musée du Prado. À l’extérieur, une sculpture permanente de Cristina Iglesias accueillera les visiteurs. Quant à sa programmation d’exposition inaugurale, elle sera consacrée, entre autres, à l’artiste plasticien allemand Carsten Höller…Voilà de quoi démarrer son existence sous de bons auspices, n’est-ce pas ?

Goya et Höller

Car l’ouverture de ce nouvel espace a tout d’un événement. C’est là en effet la première construction réalisée par Renzo Piano sur le sol espagnol, et non des moindres : le lieu, pour le moins ambitieux, proposera aux visiteurs pas moins de 10 285 mètres carrés d’espaces pour accueillir des expositions d’œuvres de la collection d’art contemporain de la Fondation Botín, ainsi qu’une riche programmation artistique, culturelle et pédagogique. Un centre qui viendra à coup sûr apporter un dynamisme supplémentaire à la ville de Santander.

L’emplacement du musée a d’ailleurs été précisément étudié, et permet aujourd’hui de réhabiliter un ancien espace de parking pour des ferries. La structure toute en transparence et en blancheur (sa surface est recouverte de disques de céramique dans lesquels la lumière du soleil se réverbère) offre une vue imprenable sur l’océan, puisque celle-ci profite d’une surélévation. Panorama à couper le souffle garanti ! Et pour ceux qui souhaitent ajouter le plaisir de la flânerie à la découverte artistique, un grand parc entoure la nouvelle Fondation.

Tout dans le projet reflète l’ambition de la ville de Santander de se doter d’un lieu idéal pour la culture, mais également démontre l’envie de la Fondation Botín de s’affirmer un peu plus sur la scène artistique et s’offrant une vitrine pour ses collections et sa politique culturelle. Ainsi, la Fondation disposera de plusieurs salles d’expositions de 2500 m² chacune, sans oublier un auditorium d’une capacité de 300 places, complété par des espaces de travail ainsi qu’un restaurant.

Un centre dynamique

Et histoire de marquer d’une pierre blanche cette journée d’inauguration, le centre compte programmer un parcours consacré à l’œuvre de l’influent Carsten Höller (célèbre pour ses toboggans vertigineux), ainsi qu’une seconde exposition d’un tout autre genre, puisque celle-ci présentera des dessins de l’artiste espagnol Francisco de Goya.

Pas moins de quatre-vingt dessins ont ainsi été choisis parmi l’impressionnante collection du Musée du Prado à Madrid, un accrochage qui coïncide avec la publication d’un premier volume pour le catalogue raisonné des dessins du célèbre artiste mort en 1828. Mais cette première exposition n’est en vérité que la partie émergée de l’iceberg, la Fondation Botín et le Musée du Prado ayant en effet signé pour un partenariat d’une durée de cinq ans.

On est déjà impatient de vous en parler davantage. Iñigo Sáenz de Miera, le directeur générale de la Fondation Botín, n’a en tout cas pas cherché à cacher sa joie : « En nous appuyant sur notre travail de ces cinquante dernières années au sein de la collectivité, nous envisageons le Centre Botín comme un centre d’arts de premier plan en Espagne, un espace vivant et accueillant où les gens pourront se distraire, apprendre et s’inspirer, et un générateur de richesse économique, sociale et culturelle pour la Cantabrie et le nord de l’Espagne. » Affaire à suivre, donc !