Article proposé par Exponaute
Trois cent cinquante objets ont été exceptionnellement réunis pour l’occasion, de quoi ravir les fans du groupe de rock emblématique Pink Floyd, qui a bercé toute une époque grâce à ses riffs inimitables et ses albums qui ont fait date dans l’histoire de la musique.
Le 13 mai prochain, il risque d’y avoir la queue à l’entrée du Victoria & Albert Museum de Londres, puisque c’est à cette date qu’ouvrira le nouvel événement de l’institution londonienne : « The Pink Floyd Exhibition : Their Mortal Remains », une exposition qui a pour ambition de revenir sur toute la carrière de la formation, mais surtout d’étudier avec précision le mythe qui s’est bâti autour de Syd Barrett, David Gilmour, Richard Wright, Nick Mason et Roger Waters.
D’ailleurs, pour l’occasion, Gilmour et Mason se sont exceptionnellement réunis afin de présenter l’exposition lors d’une conférence de presse, à une époque où leurs sorties en public ensemble se font de plus en plus rares…
Les deux musiciens n’ont pas caché leur joie face à cet événement qui se tiendra donc au V&A de Londres, qui a récupéré ce projet d’exposition alors qu’initialement, c’était la ville de Milan qui devait accueillir l’accrochage. Roger Waters, de son côté, a été bien moins inclus au développement de l’exposition, étant donné qu’il habite depuis quelques temps aux États-Unis d’Amérique. Superviser l’accrochage depuis l’autre côté de l’Atlantique était quelque peu délicat…
Mais le célèbre bassiste s’est voulu rassurant : il fera bien le voyage pour venir voir l’exposition. Car l’ouverture de ce parcours marquera l’anniversaire de la sortie du premier album du groupe : « The Piper and the Gates of Dawn », ainsi que du premier single : « Arnold Layne ».
Du chemin a été parcouru depuis, quand on sait que les origines du groupe remontent à une rencontre entre Richard Wright et Syd Barrett, alors étudiants en architecture. Barrett quitta vite le groupe, en 1968, pour être remplacé par David Gilmour… avec les conséquences que l’on sait : Gilmour et Waters ne parvinrent jamais à s’entendre véritablement.
L’exposition suivra un développement quelque peu similaire à l’accrochage « David Bowie is » : des installations interactives permettront aux visiteurs une véritable plongée dans la créativité musicale du groupe.
Mais là où le show consacré à Bowie accordait une grande place aux costumes de scène, l’accrochage dédié à Pink Floyd se focalisera plutôt sur l’influence de l’Histoire de l’art sur les membres du groupe, ainsi que sur leurs nombreuses collaborations avec des artistes, dont la plus célèbre reste celle avec Gerald Scarfe, qui s’est chargé des dessins pour l’album et le film « The Wall ».
Ils firent en effet appel à l’abstraction pour leurs pochettes d’« Atom Heart Mother », « The Dark Side of the Moon » « Animals » ainsi qu’à l’art contemporain pour « The Division Bell », une pochette signée Storm Thorgerson.
En plus du matériel musical et visuel, on trouvera beaucoup de pièces manuscrites comme des paroles de chansons, des esquisses, des brouillons, des partitions, des tablatures, des extraits de la correspondance des différents membres du groupe avec leurs familles… Une de ces lettres, signée de Gilmour, explique à sa mère que celui-ci a rejoint un groupe de rock appelé Pink Floyd mais qu’elle « n’a pas à s’inquiéter » !
Les spectacles visuels proposés par les Pink Floyd lors de leurs tournées internationales auront aussi une grande place dans l’exposition du V&A. Ajoutez à cela des posters, des affiches promotionnelles, des affaires personnelles des membres du groupe, des peintures de la main de Syd Barrett ainsi que des enregistrements inédits, et vous obtenez-là à peu près tous les ingrédients pour une véritable exposition blockbuster à laquelle on peut d’ores et déjà prédire un grand succès !
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