Article proposé par Exponaute
À partir du 22 février et jusqu’au 22 mai 2017, les visiteurs du Musée Guimet auront rendez-vous avec une grande, très grande figure de l’histoire de l’exploration du continent asiatique. Celle-ci s’est éteinte à presque cent un ans, le 8 septembre 1969, dans sa maison de de Digne-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence.Sa vie fut placée sous le signe de la liberté et au fil de cette (très) longue existence, elle revendiqua justement cette indépendance, cette possibilité d’aller de par le monde, explorer encore et toujours des contrées qui lui étaient chères ; tout particulièrement le continent asiatique.
Cette figure exceptionnelle, c’est Alexandra David-Néel dont l’histoire aux effluves de légende est sur le point d’être contée par le Musée Guimet. Un événement temporaire qui a été rendu possible grâce à un partenariat entre le Musée des Arts Asiatiques et la Maison d’Écrivain A. David-Néel de Digne-les-Bains.
Il serait vain de vouloir décrire avec précision la longue et riche existence de cette fascinante exploratrice qui œuvra tout son vivant à mieux comprendre les mondes asiatiques et d’en rapporter des témoignages qui seraient ensuite découverts par le lectorat occidental. En plus de cent ans d’existence, David-Néel eut en vérité plusieurs vies.
De nationalité française et belge, elle fut spécialiste du Tibet, chanteuse d’opéra, journaliste, écrivaine, orientaliste et bien sûr exploratrice. En 1924, elle devint la première femme d’origine européenne à séjourner à Lhassa, au Tibet ; un événement qui lui offrit une grande renommée en Europe. N’hésitant pas à revendiquer des idées féministes en un début de XXe siècle volontiers hostile à toute émancipation de la femme, David-Néel publia également pas moins de vingt-sept livres au sujet de son périple indo-tibétain, qui dura de 1911 à 1925.
Elle parcourut ainsi le Nord de l’Inde, à la rencontre de figures politiques et spirituelles majeures avant de pousser ses explorations jusqu’au Tibet. Par la suite, elle parcourut également la Mongolie, la Chine, la Corée, le Japon. Au fil des ans, l’exploratrice réalisa d’incessants allers et retours entre son Europe d’origine et son Asie de cœur. L’exposition du Musée Guimet devrait nous permettre de nous plonger davantage dans cette vie digne d’un roman d’aventure…
La nouvelle exposition temporaire de l’institution muséale parisienne cherchera à évoquer cette grande exploratrice qui, à compter des années 1910, n’hésita pas à partir à l’autre bout du monde à la rencontre du Tibet et de ses populations qui l’amèneront à rédiger un grand nombre d’ouvrages.
Dans ces livres, elle raconte en détail ses expériences sensorielles, culturelles et spirituelles et permet tout dans le même temps à un vaste lectorat européen de comprendre le bouddhisme tibétain et d’en apprendre davantage sur les nombreuses populations du vaste continent asiatique. Dans sa jeunesse, Alexandra David-Néel fréquenta avec assiduité les couloirs du Musée Guimet, qui détermina sa vocation d’exploratrice en cette partie du globe terrestre.
La fin de sa vie venant, l’aventurière légua à l’institution dédiée aux cultures asiatiques des peintures et des masques rituels ainsi que l’entièreté de sa bibliothèque tibétaine qui contenait de précieux cahiers, manuscrits et ouvrages d’importance; dont une partie a été sélectionnée pour apparaître dans la future exposition. Le parcours comptera également des œuvres d’art, des pièces d’artisanat, des lettres, des photographies et autres documents manuscrits qui ont été prêtés par la Maison d’Écrivain A. David-Néel.
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