Article proposé par Exponaute

Un Rubens récemment découvert vendu 4.7 millions d’euros par Sotheby’s !

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La semaine des « Grands Maîtres » de Sotheby’s vient de se terminer et, une fois n’est pas coutume, les acquisitions mirobolantes et les belles surprises ont été au rendez-vous. La célèbre maison d’enchères a en effet réalisé de belles ventes qui se totalisent à 31.8 millions de dollars, ce qui nous donne en euros environ 29.7 millions d’euros. Et parmi les œuvres passant sous le marteau qui ont attisé toutes les convoitises, figurait cette toile de Pierre Paul Rubens récemment découverte…
Peter Paul Rubens, Study of a Horse with a Rider. Courtesy Sotheby's.

Pierre Paul Rubens, Étude de cheval, vers 1610 © Sotheby’s 2017

Si vous pensiez que toutes les productions du maître flamand Pierre Paul Rubens (1577–1640) avaient été découvertes, détrompez-vous. La récente semaine dédiée aux Grands Maîtres de Sotheby’s vient en effet de prouver le contraire. Une toile du peintre du XVIIe siècle fut en effet le phare vers lequel tous les regards se sont dirigés lors de cette semaine exceptionnelle pour la maison Sotheby’s, où seulement des œuvres signées de grands artistes des siècles passés (ou « Old Masters » dans la langue de Shakespeare) ont été proposées aux plus offrants.

Jusqu’à tout récemment, l’huile sur toile (une œuvre de grande taille représentant un cavalier de dos, chevauchant sa monture) avait été attribuée à un élève d’Antoine van Dyck (1599–1641). La véritable paternité de la peinture ne fut découverte que suite à une restauration, qui ôta du tableau des détails et repeints qui avaient été ajoutés a posteriori. L’œuvre inachevée intitulée Étude de cheval fut alors attribuée à Rubens. Si l’on en croit le catalogue de Sotheby’s, l’œuvre est « un exemple typique des esquisses à l’huile réalisées avec fougue et rapidité pour lesquelles Rubens fut tout particulièrement reconnu ».

Willen Drost, Flora. Courtesy of Sotheby’s New York.

Willem Drost, Flora © Sotheby’s 2017

Car dans son aspect avant restauration, l’œuvre était sensiblement différente de ce que nous pouvons admirer aujourd’hui. Le cavalier arborait un ample manteau jaune, un chapeau aux formes rappelant le couvre-chef des cow-boys, et un paysage en fond de composition dont le style renvoyait aux compositions impressionnistes françaises ; ce dernier élément fut probablement ajouté au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Heureusement, les restaurateurs ont encore fait montre de leur grand talent en débarrassant le tableau de tout ce superflu, révélant la maestria de Rubens. L’esquisse a probablement été exécutée vers 1610 et cette nouvelle attribution a été confirmée par Ben van Beneden, directeur du musée Rubenshuis, à Anvers.

Mais il n’y a pas que Pierre Paul Rubens qui a fait le bonheur de la maison Sotheby’s. Une Tête de femme peinte par Orazio Gentileschi s’est envolée pour 1.68 millions d’euros. Une Flora peinte par Willem Drost (peintre baroque flamant) a quant à elle trouvé acquéreur pour 4.3 millions d’euros. Un record, quand on sait que les œuvres de Drost se vendent généralement entre 400 000 et 600 000 dollars. Il faut croire que ce tableau, inspiré du style du Titien, a fait les yeux doux à six enchérisseurs qui se sont battus pour l’obtenir. Si nous abandonnons un instant les toiles pour tourner notre attention du côté des dessins, on note que deux  aquarelles signées J.M.W. Turner ont été vendues pour le triple de leur estimation, qui était située aux alentours de 700 000 euros. La semaine aura donc été marquée par de belles ventes pour Sotheby’s et des sommes qui dépassaient de loin leurs attentes. De quoi confirmer que le marché de l’art n’est pas prêt de s’essouffler.

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