Article proposé par Exponaute
Face à l’ampleur de la collection de cette femme d’affaires espagnole, Alicia Koplowitz, il aura bien fallu faire des choix et parfois au plus grand regret des conservateurs et commissaires d’exposition qui travaillent à cet événement depuis de longs mois. Après hésitations, revirements et discussions enflammées, ce seront finalement cinquante-trois œuvres exceptionnelles qui ont été sélectionnées pour le Musée Jacquemart-André : trente-cinq tableaux, sept dessins, onze sculptures, le tout de trente-et-un artistes différents.
Toutes ces pièces ont été rassemblées par Alicia Koplowitz. Ce nom ne parle pas véritablement au public français, mais une rapide recherche sur internet vient vite confirmer l’influence du personnage : Koplowitz figure parmi les premières fortunes d’Espagne, dirige un grand groupe, s’engage dans des œuvres caritatives et surtout, apprécie l’art au point de constituer une exceptionnelle collection éclectique depuis maintenant plusieurs années.
Alicia Koplowitz l’a toujours revendiqué : ce qu’elle recherche dans sa collection, ce n’est pas la pièce rare, fastueuse, recherchée et inaccessible. Son regard, son goût pour l’art n’est motivé que par le coup de cœur, l’attirance esthétique, l’intérêt pour une histoire ou une période artistique en particulier et qui fait écho à ses centres d’intérêt personnels. D’où la variété des pièces qui seront présentées à partir du 3 mars 2017 au musée Jacquemart-André.
L’exposition sera donc la présentation du goût d’une collectionneuse avisée, mais avant et surtout une promenade dans l’Histoire de l’art occidental, du XVIe siècle à notre période contemporaine. Le mot d’ordre ? L’émotion. Peu importe si l’on se trouve face à un portrait de cours réalisé par Francisco de Goya ou une araignée de Louise Bourgeois : l’émoi provoqué est le même, ce sentiment que l’art, peu importe sa forme, nous touche au plus profond de nous-même.
L’exposition du Musée Jacquemart-André, qui sera visible du 3 mars au 10 juillet 2017, sera organisée selon un parcours chronologique et thématique. Les visiteurs pourront ainsi naviguer du Siècle d’Or espagnol à l’Italie redécouverte par l’Espagne du XVIIIe siècle, puis passeront à l’essor de la modernité picturale avant de croiser l’École de Paris.
La dernière salle accueillera des créateurs du XXe siècle. Un détail important cependant : la disposition des œuvres a été pensée en fonction de la façon dont Alicia Koplowitz accroche elle-même sa collection à son domicile.
Un lien supplémentaire se tissera donc entre les visiteurs du musée et la femme d’affaires : parcourir l’exposition reviendra à s’immiscer au cœur de l’intimité de la collectionneuse.
Allons, il est désormais plus que temps de vous donner un petit échantillon des artistes que nous aurons bientôt la chance de croiser dans les couloirs de Jacquemart-André : Zurbarán, Goya, Tiepolo, Canaletto, Guardi, van Gogh, Toulouse-Lautrec, Gauguin, Schiele, Picasso, Gris, Modigliani, de Staël, Rothko, de Kooning, Freud, Bourgeois, Barceló, Giacometti… Et beaucoup d’autres ! À vos agendas, donc. L’exposition ouvre le 3 mars prochain.
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