Article proposé par Exponaute

Angoulême 2017 : nos coups de cœur BD

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On y est ! Le Festival International de la BD d’Angoulême approche à grands pas (il se déroulera du 26 au 29 janvier 2017) et déjà, la programmation annonce de bien belles choses. Expositions, spectacles, rencontres, ateliers et surtout, la véritable fournée de prix qui seront remis à d’heureux auteurs à l’issue de ces quatre jours de festivités. Cette semaine, exponaute est allé jeter un œil à la sélection des quarante-deux albums qui concourent dans la sélection officielle 2017… Et voici nos coups de cœur !

L’Arabe du Futur 3, Riad Sattouf

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© Allary – Riad Sattouf

On ne présente plus ce réalisateur et auteur de bande-dessinée dont la carrière a explosé en 2014 lorsqu’il publie le premier tome de sa BD L’arabe du futur. Dans ce récit largement autobiographique, Riad Sattouf raconte son enfance en Libye puis en Syrie. En janvier 2016 a paru le troisième tome de L’arabe du Futur, sur les cinq prévus par l’auteur.

Déjà en 2015, le premier volet du récit de Sattouf avait remporté un Fauve d’Or, le Prix du Meilleur Album remis par le Festival d’Angoulême. Riad Sattouf va-t-il transformer l’essai avec ce troisième volume ? Toujours est-il que si Sattouf ne décroche pas le prix, ses BD continuent de bien se vendre partout dans le monde, tant la recette entre écriture sérieuse, ironie mordante et dessin proche de la caricature fait des merveilles.

Chiisakobé, Minetaro Mochizuki

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© Le Lézard Noir – Minetaro Mochizuki

Comment transposer l’intrigue d’un roman se déroulant au cours de la période Edo (1603–1868) dans le Japon contemporain ? Il suffit de poser la question à Minetaro Mochizuki. Le dessin très pop de l’auteur tranche nettement avec le sujet, mais c’est ce qui permet d’emblée d’accrocher le lecteur, tant on a envie de s’attarder sur les détails de chaque case.

Puis arrive l’intrigue, bien ficelée et admirablement déplacée à notre époque actuelle, sans artificialité ni poncifs. Le lecteur de la BD suit les aventures du héros Shigeji, entre sens du devoir, courage et péripéties humaines et sociales.  Si le sujet est grave, l’auteur de la BD traite celui-ci avec un humour plus que bienvenu, qui allège la tension de savoir si le personnage principal parviendra à atteindre son objectif : reconstruire l’entreprise familiale héritée de ses parents.

La légèreté, Catherine Meurisse

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© Dargaud – Catherine Meurisse

Comment se reconstruit-on après un drame terrible ? Comment se relève-t-on d’un attentat où l’on a perdu ses amis et ses collègues de travail ? Comment gère-t-on l’après de meurtres commis au nom du fanatisme et qui ont bouleversé une nation entière ? Catherine Meurisse, dessinatrice à Charlie Hebdo depuis une dizaine d’année, a cherché à se relever de la violence innommable des faits.

Cette BD, en forme de journal de bord, retrace une quête de beauté et de calme après que la jeune femme soit passée au travers du pire. Ni amer, ni revanchard, encore moins accusateur, cet album est une ode à la beauté du monde qu’il est important de continuer à voir, malgré les terreurs de notre temps. Nous suivons au fil des pages cette émouvante sortie du chaos, servie par des couleurs douces et des dessins simples, mais touchant.

Pelote dans la fumée, Miroslav Sekulic-Struja

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© Actes Sud – Miroslav Sekulic-Struja

À l’origine, Miroslav Sekulic-Struja était cinéaste. Mais cet insatiable curieux ne se satisfait jamais d’une seule discipline. C’est ce qui le poussa à explorer les horizons de la réalisation de longs-métrages ou plus récemment, de la bande-dessinée, sujet qui nous occupe aujourd’hui. Pelote dans la Fumée – Tome 2 est la seconde et donc dernière partie de ce diptyque consacré à l’enfance d’un petit garçon croate, pendant la guerre.

Le dessin à la gouache emporte le lecteur dans un monde où les petits bonheurs simples peuvent côtoyer les pires horreurs, mais toujours avec une note d’espoir. Il y a du Charles Dickens dans le récit de Miroslav Sekulic-Struja, de la cruauté et de la beauté, tandis que l’ensemble donne une histoire bouleversante et captivante.

Les trois fantômes de Tesla, Guilhem – Richard Marazano

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© Le Lombard – Guilhem – Richard Marazano

Les trois fantômes de Tesla est une bande-dessinée parue aux éditions Le Lombard en août 2016. Immédiatement, la reconnaissance critique fut au rendez-vous, à tel point que l’on retrouve aujourd’hui ce volume dans la sélection officielle du Festival d’Angoulême. Le récit imaginé par le duo Guilhem / Richard Marazano mêle habilement histoire et science-fiction.

C’est ainsi que l’on suit les pas du jeune Travis qui au cours de l’été 1942, s’installe avec sa mère en plein cœur de Manhattan alors qu’il vient de perdre son père. Dans le même temps, un journaliste américain de renom choisit d’enquêter sur la disparition du célèbre scientifique, inventeur et ingénieur d’origine serbe Nikola Tesla. Le récit, prenant, promet de ne pas lâcher le lecteur jusqu’à l’ultime page de cette bande-dessinée aux dessins particulièrement soignés.

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