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Pochettes en stock : Warhol, Basquiat, Banksy et l’histoire du vinyle

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Jusqu’au 9 janvier prochain, le Loft du 34 accueille une exposition riche et originale autour d’un objet qui, aujourd’hui encore, déchaîne les passions : le vinyle. D’andy Warhol aux artistes urbains de ces dernières années, l’exposition présente 250 pochettes de vinyles grâce au prêt d’une collection éclectique et pleine de souvenirs…

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Andy Warhol, Keith Haring, Jean-Michel-Basquiat, Banksy, Obey : tous ont un point commun original, présenté jusqu’au 9 janvier prochain au Loft du 34 (Paris, 6ème). Ce point commun c’est une forme, ou plutôt un support, un objet culturel devenu underground et totalement revenu à la mode depuis quelques années : le vinyle. Grâce au prêt d’une collection exceptionnelle, le Loft expose 250 pochettes de disques vinyles, toutes réalisées par des artistes (dont la majorité est issue des arts urbains, du street-art et du graffiti).

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De la célèbre banane d’Andy Warhol pour The Velvet Underground à NTM en passant par les compilations illustrées par Keith Haring, les pochettes encadrées sous plexiglas composent la frise chronologique de l’évolution d’un art, d’un partenariat commercial entre artistes graphiques, musiciens et maisons de disques. Certains sont à eux seuls un vrai moment d’histoire : le portrait de John Lennon par Andy Warhol ou les quelques vinyles, ô combien précieux, réalisés par Jean-Michel Basquiat, ici en 1984. D’autres sont des hommages créés à l’occasion de rééditions, on pense notamment au superbe Led Zeppelin de Shepard Fairey (obey).

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L’avantage étonnant de la collection exposée réside en un éclectisme extrêmement enrichissant, tant au niveau graphique qu’au niveau musical : Artie Shaw, les Black Eyed Peas, Sayan Supa Crew, Anthrax, et pas mal de hip-hop des années 90, tous les genres musicaux se prêtent à une interprétation graphique. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : la création originale remplace peu à peu la simple photo du groupe sur la pochette jusqu’à devenir une véritable valeur ajoutée quand le vinyle se passera de mode au point de participer à son retour en grâce au XXIème siècle.

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Pour illustrer un disque de jazz, un album de La Souris Déglinguée ou une compilation de noël, le travail de l’artiste graphique doit s’adapter à son sujet, mettre en forme et en couleurs la musique, art purement abstrait, avec une certaine fidélité. Le dessin, le graff, la calligraphie, sont des interprétations qui nous permettent d’imaginer ce que l’on va entendre avant même d’y avoir jeté une oreille. Voilà l’intérêt d’une telle exposition : plus que les grands noms, plus que les œuvres objectivement superbes, les pochettes de vinyles sont toutes motivées par l’inspiration (et par la contrainte) de représenter en image la musique qu’ils doivent permettre de vendre. Un voyage dans le temps, dans l’histoire de l’art et de la musique mais aussi la différence d’approche de chaque artiste face à un objet commun. Bref, une expo à voir.

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