Article proposé par Exponaute
Ce collier celte, appelé torque, est si grand que les archéologues pensent qu’il a été forgé pour probablement protéger une femme enceinte… Cette pièce rare, vieille d’environ trois mille ans ressemble beaucoup à un autre torque qui fut découvert près de Grunty Fen, une ancienne paroisse du Cambridgeshire, en 1844 par un homme récoltant de la tourbe et qui est conservé aujourd’hui dans les collections du Musée d’Archéologie de Cambridge University.
À une différence près : contrairement à tous les autres torques retrouvés qui avaient été enterrés pour des raisons rituelles, celui-ci présente un motif enroulé sur lui-même. Une forme qui surprend beaucoup les archéologues, en plus de sa taille impressionnante.
On sait aujourd’hui que la région du Cambridgeshire, appelée à l’âge de fer East Anglia, fut un berceau particulièrement actif pour les peuples celtes. Interrogé par The Guardian, Neil Wilkin, conservateur des salles dédiées à l’âge de bronze européen au British Museum a admis : « C’est la première fois depuis bien longtemps que l’on découvre quelque chose d’aussi énorme ! »
Les torques sont généralement décrits comme des colliers mais il semble que certains ont également pu être utilisé en guise de ceinture par les hommes. Les torques sont des symboles de force et de vie chez les Celtes, ce qui explique que l’on ne retrouve jamais ces artefacts dans des tombes. Ce torque exceptionnel en or pur, retrouvé cette semaine, est cependant bien trop large pour avoir été passé dans les vêtements d’un homme adulte…
Pour Wilkin, la seule explication serait que cet objet aurait été utilisé comme bijou par une femme enceinte, à la toute fin de sa grossesse, en guise de protection ou de porte-bonheur. Autre explication : une ornementation pour un animal sur le point d’être sacrifié pendant une cérémonie religieuse.
Le découvreur du magnifique torque a souhaité rester anonyme, mais la découverte a cependant été signalée aux archéologues de la région, qui ont par la suite transmis l’information au British Museum. Helen Fowler est la première chercheuse à avoir pu observer le torque de plus près et selon les informations livrées au journal The Guardian, elle était « estomaquée » face à la beauté de l’objet et à son exceptionnel état de conservation ! Le dernier torque qu’elle avait eu entre les mains était de la circonférence de son poignet…
D’après les premières analyses, le torque aurait été fabriqué à partir d’un unique lingot d’or qui fut ensuite ouvragé en forme de torsade. Le Ely Musuem, dans le nord de l’Angleterre, s’est déjà déclaré comme potentiel acquéreur. Reste à définir un prix qui sera ensuite partagé entre le découvreur du torque et le propriétaire du champ labouré dans lequel il a été retrouvé. Mais la somme de 150 000 livres sterling se murmure déjà…
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