Article proposé par Exponaute

Universcience : deux expos, deux idées et deux belles surprises

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Il y a quelques semaines ont ouvert à Paris deux expositions d’un genre particulier dont on a rarement parlé ici : les expositions d’Universcience au Palais de la Découverte et à la Cité des Sciences et de l’Industrie. D’un côté « Viral, du microbe au fou rire », de l’autre « Quoi de neuf au Moyen-âge » que l’on a évoqué avec Bruno Maquart, président d’Universcience. Avant de parler avec lui de cette institution, que l’on a ici eu tendance à oublier, retour sur ce qu’il s’y passe en ce moment et sur ces deux expositions surprenantes. 
CITE DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE, LA VILLETTE, PARIS, FRANCE

© Cité des sciences

Trop longtemps qu’on n’avait pas parlé d’elle ici, plusieurs mois (voire plusieurs années). Pourtant sa programmation regorge d’événements originaux et de réflexion toutes particulière qui font d’elle (entre autres) un centre d’exposition unique dans le paysage culturel parisien. Elle, c’est la Cité des Sciences et de l’Industrie. Il a fallu que, pour la première fois (et sans doute pas la dernière), son petit frère le Palais de la Découverte, participe à la FIAC grâce à l’ouverture de la porte qui la sépare du Grand Palais pour remettre à l’honneur Universcience au sein de votre magazine culturel préféré. Pour effacer une bonne fois pour toute cet oubli hasardeux, exponaute est allé à la rencontre de Bruno Maquart, président d’Universcience, qui a eu la gentillesse de nous présenter la programmation 2016–2017 de la Cité des Sciences et de l’Industrie ainsi que celle du Palais de la Découverte.

« Quoi de neuf ? »

Commençons par le commencement. Depuis quelques semaines déjà, deux grandes expositions ont ouvert leur portes à la Cité des Sciences et au Palais de la Découverte : d’un côté « Quoi de neuf au Moyen-âge ? », de l’autre « Viral, du microbe au fou rire ». Dans la lignée de l’exposition qu’elle avait organisé autour des gaulois, la Cité des Sciences s’attaque à une période parfois décriée à travers le prisme des sciences, de la technologie et, grâce à un partenariat exceptionnel avec l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), à travers des objets d’époque. Mis à part ces quelques merveilles médiévales, tout dans l’exposition est une création d’Universcience. Et c’est probablement cette particularité muséologique qui nous intéressera le plus, nous qui, comme vous, arpentons les musées à longueur d’année. « Contrairement aux autres musées, nous exposons des idées » nous dit Bruno Maquart pour parler de ces expositions et de leurs sujets. Autrement dit, pas de prêts, pas (ou peu) d’objets exposés en tant que tels mais une idée, un message, un angle surprenant qui prend un sujet à bras le corps là où on ne l’attend pas. A la Cité des Sciences, cela se traduit en ce moment par une galerie du temps au premier niveau et par des dispositifs innovants, totalement imaginés par les équipes de la Cité des Sciences au service de a réhabilitation scientifique et ludique du moyen-âge.

Viral

Du côté Palais de la Découverte, l’esprit est le même : une idée exploitée à fond jusque dans ses aspects les plus étonnants. Ici, Viral, le virus mais pas que. Du fou rire au bâillement en passant par le numérique et l’info ou la vidéo « virale », l’exposition traite d’une notion qui s’applique sous plusieurs formes au quotidien. Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’une collaboration étroite avec deux autres institutions européennes, à Lisbonne et à Helsinki, qui ont accueilli ou accueilleront l’exposition, chez eux. L’exposition sera la même… à quelques détails prêts. En effet, on s’est aperçu que ce qui, par exemple, faisait rire au Portugal, ne fonctionnait pas du tout en France ou, pour une autre exposition, que la notion de risque en Finlande n’était pas aussi négative qu’ici. Les dispositifs sont donc adaptés pour fonctionner idéalement avec le public, comme de manière générale le fait Universcience, dans un acte que Bruno Maquart qualifie lui-même de « médiation » entre un propos, une idée en rapport avec la science et le grand public.

Voilà donc qui rattrape le temps perdu : deux bonnes raisons d’aller voir de plus près (on ne vous en aura pas trop dit) comment les deux institutions traitent largement des questions qu’elles se posent. On évoquera la semaine prochaine la suite du programme et la politique plus globale d’Universcience, présente et à venir qui, là encore, réserve quelques surprises…

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