Article proposé par Exponaute
14 artistes internationaux issus des champs de l’art contemporain, du design et de la mode investissent pendant près de quinze jours le 16 rue Debelleyme dans le marais, anciens locaux de Weber Métaux ; auparavant célèbre quincaillerie côtoyée tant par les artistes que les artisans, ayant largement servi à la production d’œuvres. C’est au cœur de ce lieu riche de sens que Lafayette Anticipation présente son événement, achevant le programme de préfiguration de la Fondation débuté il y a 3 ans ; l’événement annonce dans un même temps l’ouverture de son bâtiment à l’automne 2017 prenant possession du 9 rue du Plâtre, réhabilité par l’agence OMA de l’architecte Rem Koolhas.
L’ensemble des œuvres montré est commandé et produit par Lafayette Anticipation. Dans un ensemble protéiforme de sculptures, d’installations, de films et de performances, chacune des œuvre témoigne à sa manière de l’activité principale de la fondation qu’est la production, faisant appel à diverses techniques, du travail manuel aux technologies industrielles ou numériques. Des œuvres qui interrogent aussi l’imagination, le champ des possibles et les dénouements futurs, en écho à l’engagement de la fondation dans l’anticipation, comme « une appréhension inventive d’horizons changeants ».
Un parcours pensé sur trois étages accueillant d’énigmatiques figures ; une laveuse de sols futuriste à l’allure d’animal marin (par Camille Blatrix) ; une flûte circulaire de 2,5 mètres de diamètre où quatre flutistes donnent le ton d’une expérience acoustique nouvelle pour l’auditeur invité à se positionner au centre de l’instrument (par Studio Brynjar et Veronika). Au premier étage, la marque Perks and Mini présente son nouveau film ainsi qu’un magazine édité en deux volumes, UTOPIA I et UTOPIA II, témoin d’un système de pensée pouvant être qualifié de « fenêtre sur l’utopie » dont l’imagerie touche à la spiritualité, l’ésotérisme et le rapport à la terre, reflétant le besoin d’espoir pour l’avenir.
Mimosa Echard associe blocs de Quartz, champignons, feuilles séchées et peaux de serpents pour une installation mêlant le minéral, le végétal et l’organique, comme matrice génératrice d’énergie dans une installation spectaculaire. Le troisième étage accueille une immense photographie d’Oliver Laric, témoignant de l’ensemble des projets qu’il a pu mener dans plusieurs musées parisiens autour de techniques de reproduction sculpturale (photosculpture) suivant le scan 3D. Puis la visite s’achève sur une pièce maîtresse d’Yngve Holen, ayant divisé une Porsche Panamera en quatre parts égales, révélant une forme de mortalité de la machine ; un résultat d’une étrange splendeur.
Faisons de l’inconnu un allié est le premier projet conçu par le collectif curatorial de la Fondation, composé de Charles Aubin, Anna Colin, Hicham Khalidi et François Quintin. Chaque oeuvre est ici le résultat d’un travail collaboratif entre historiens, conservateurs, artistes et artisans ; une mise en commun d’expertises, une conjonction de forces alliées dans un but commun qu’est l’ouverture de notre champ des possibles.
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