En images : la Mauritshuis de La Haye, un écrin pour les peintres néerlandais

C’est en traversant une imposante grille en fer forgé que l’on pénètre dans la Mauritshuis, au centre de La Haye. Si les locaux historiques datent du XVIIe siècle, une nouvelle aile plus moderne, destinée à recevoir la billetterie et les boutiques ont ouvert leurs portes récemment (en 2014), dans un souci d’un meilleur accueil des visiteurs venus du monde entier pour admirer les chefs-d’œuvre de la peinture néerlandaise.

La surface du musée s’en trouve ainsi doublée et compte maintenant 6400 mètres carrés. À l’origine, cette imposante demeure somptueusement décorée, aux moulures délicates et aux décorations d’une richesse à couper le souffle était la résidence du Comte Jean-Maurice de Nassau-Siegen ; et a été érigée par les architectes hollandais Post et van Campen. Le Comte y recevait des invités de marque, on le devine, triés sur le volet.

Aujourd’hui, l’ancienne maison aristocrate est devenue une institution culturelle prestigieuse. Pas moins de huit cents œuvres d’art datées du XVIe au XVIIIe siècle sont désormais conservées en ses murs. La Mauritshuis peut se targuer aujourd’hui de conserver une des collections les plus prestigieuses de peintures venues de Flandre et des Pays-Bas. Le parcours, découpé en deux temps, propose au visiteur aussi bien une plongée dans le prestige des classes dominantes des Pays-Bas au XVIIe siècle mais aussi dans le goût de toute une époque.

Les œuvres exposées là vont d’un nombre important de natures mortes (les compositions florales, qui ont fait la renommée des artistes néerlandais au XVIIe siècle, sont abondamment représentées et témoignent d’un sens accru du détail et de la précision d’exécution : Willem van Aelst et Pieter van Anraedt en sont de brillants représentants) à la scène de genre en passant par le paysage ou le portrait plus conventionnel.

Mais c’est pourtant dans une salle bien précise du musée que les visiteurs se pressent en plus grand nombre. En effet, cette pièce expose deux grands trésors de la collection de la Mauritshuis : La jeune fille à la perle et la Vue de Delft, deux toiles de Johannes Vermeer. La première a été rendue célèbre d’abord par un roman lui-même adapté en film, la seconde a été immortalisée par la plume de Marcel Proust. Mais il ne faut pas se laisser envoûter par les touches délicates et lumineuses de Vermeer. Quelques pas plus loin, et ce sont d’autres chefs-d’œuvre qui nous attendent.

Pas moins de deux salles présentent de nombreuses toiles d’un autre maître néerlandais au prestige incommensurable et actuellement mis à l’honneur par une exposition au musée Jacquemart-André : Rembrandt van Rijn. Il faut prendre le temps d’admirer son Autoportrait à l’âge de 63 ans, son Homère ou encore une œuvre de jeunesse mais à la maîtrise époustouflante : La leçon d’anatomie du Dr. Nicolaas Tulp. Un peu plus loin, ce sont des portraits de la main de Hans Holbein le Jeune (dont un d’une des six épouses du roi d’Angleterre Henry VIII) que l’ont peut découvrir… Et encore, tout cela n’est qu’un avant-goût des superbes collections de la Mauritshuis, et nous ne pouvons que vous recommander chaudement d’y faire un tour !

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