Article proposé par Exponaute
Tandis que le musée du Prado ferme définitivement les portes de son exposition dédiée au peintre de la Renaissance néerlandaise Jérôme Bosch, l’heure est au bilan. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est plutôt positif !
Avec un peu moins de 600 000 visiteurs (585 000 pour être tout à fait exact…), cet accrochage décroche donc le titre prestigieux d’événement le plus visité de l’histoire du musée espagnol, se classant devant l’autre exposition blockbuster de l’institution madrilène, « L’Ermitage au Prado » qui en 2011, avait attiré 583 206 visiteurs. Car à l’évidence, l’accrochage du Prado était un événement artistique incontournable.
Tous les billets d’entrée ont été vendu, et l’exposition avait été prolongée de deux semaines par le Prado. Avec une moyenne de 34 500 visiteurs par semaine, le musée avait dû instaurer des conditions de visite fermes, avec horaires définis et entrées dans les salles au compte-goutte…
Cet événement, qui s’est vu complété par la publication d’une bande-dessinée dédiée à Bosch, la production d’un documentaire et une installation vidéo exclusive que les visiteurs du musée pourront découvrir jusqu’au 2 octobre dans la salle C dédiée à Bosch du musée, a permis au Prado de rayonner internationalement et exposer fièrement pas moins de 75% des œuvres connues du maître, et ce malgré quelques péripéties comme la remise en cause de la paternité de deux panneaux juste avant l’ouverture de l’accrochage.
Le Prado a ainsi pu frapper plus fort que son exposition concurrente, celle de Bois-le-Duc, qui n’a pas pu exposer Le Jardin des Délices, le Prado refusant catégoriquement de laisser sortir la grande huile sur panneau de ses salles.
Mais l’exposition organisée à Bois-le-Duc a également marqué l’histoire du Noordbrabant Museum de Bois-le-Duc (ou ‘s Hertogenbosch, pour les puristes). Avec 471 000 visiteurs au compteur, la petite ville du Brabant septentrional n’avait jamais connu une telle affluence ! L’exposition Bosch a donc été, là aussi, un record.
Si on additionne donc le nombre de visiteurs qui se sont pressés dans les salles du Prado et du Noordbrabant, on se retrouve donc avec plus d’un million de visiteurs venus admirer les œuvres d’un seul et même peintre ! Ce qui laisse songeur quant à la célébrité de Bosch, cet artiste au nombre d’œuvres limitées et dont on ne sait, au bout du compte, que bien peu de choses…
Dans cette exposition, les visiteurs ont pu donc admirer des chefs-d’œuvre comme Le Jardin des Délices nous l’avons dit, mais également Le charriot de foin, L’adoration des mages ainsi que La Tentation de Saint Antoine… Des institutions du monde entier, comme le musée des Beaux-Arts de Lisbonne, la National Gallery de Londres ou le Palais Albertina de Vienne. Face à l’afflux continu de visiteurs venus découvrir le travail de Bosch, le Prado avait même dû élargir ses horaires d’ouverture, afin de répondre à un nombre étonnant de curieux et d’amateurs d’art. Les cinq cents ans de la mort du peintre ont donc été fêtés plus que dignement…
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