Article proposé par Exponaute

Demandez le programme : les 15 expos incontournables de la rentrée à Paris !

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Dans les méandres de la richesse culturelle des expos parisiennes, difficile de s’y retrouver, de ne rien oublier ou même de tout savoir. Pour vous aider à oublier une rentrée qui, finalement, est arrivée et pour étancher votre soif de jolies choses, exponaute vous propose donc un guide chronologique (fourni mais évidemment non exhaustif) des expositions  qui feront de l’automne parisien une grande saison artistique. 
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Magritte, La Trahison des images, 1928–29

Et voilà, enfin, on y est, le jour J, le D-Day, l’instant T, c’est là, c’est maintenant, l’élément perturbateur de la douce tranquillité estivale à laquelle on s’était plutôt bien habitué… Oui c’est la rentrée. Oui, c’est le retour des cartables, des emplois du temps et du train-train quotidien… Mais ça, Jean-Pierre Pernaut vous en parlera mieux que nous. Car ce qui nous intéresse, ce sont les bonnes nouvelles et de ce côté-là, les musées parisiens promettent d’être généreux. Dans les jours qui viennent et jusqu’au mois d’octobre, voici une sélection absolument non-exhaustive de ce qu’il ne faudra pas rater, pour son enrichissement personnel, d’une part, mais aussi pour une rentrée agréable, douce et dynamique. Munch, Magritte, Rembrandt, Ben ou Frida Kahlo suivez le guide, dans l’ordre chronologique !

Joann Sfar à l’espace Dalí à partir du 8 septembre

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Après avoir joliment exposé les travaux de la verrerie Daum en collaboration avec les artistes (Dalí en fut l’un des initiateurs), l’Espace Dalí  donne cette fois-ci carte blanche à un artiste, dessinateur et cinéaste contemporain : Joann Sfar. Connu du grand public pour son film Gainsbourg Vie Heroïque ou pour sa bande dessinée Le Chat du Rabin, Sfar imagine une rencontre avec Salvador Dalí en présentant 200 dessins originaux qui dialogueront avec des sculptures de l’artiste surréaliste et les créations de Haute-Couture de Schiaparelli, source d’inspiration intarissable. Sans doute l’un des événements marquants, prometteurs et surprenants de cette rentrée des expos !

Henri Fantin-Latour au musée du Luxembourg à partir du 14 septembre

On l’attendait depuis plus de trente ans. Depuis 1982 et la grande exposition qui lui a été consacrée au Grand Palais, Henri Fantin-Latour n’avait pas connu de grande rétrospective parisienne. C’est le musée du Luxembourg qui se chargera dans quelques jours de rappeler ce peintre à notre bon souvenir en présentant une soixantaine de tableaux parmi les plus emblématiques.

Ben, Tout est art ? : pour la réouverture du musée Maillol à partir du 14 septembre

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Pour célébrer comme il se doit sa réouverture, le musée Maillol a décidé de faire confiance à un artiste que l’on ne présente plus : Ben. Membre influent de Fluxus et véritable penseur de l’art, Ben Vauthier se dévoilera à travers une grande rétrospective, réinterprétation de celle que lui a consacrée le musée Tinguely à Bâle (que nous avions visitée) à laquelle s’ajoutera une sélection de pièces plus actuelles et de grande envergure.

Edme Bouchardon, une idée du beau au musée du Louvre à partir du 14 septembre

Première rétrospective d’envergure consacrée à l’artiste, l’exposition qu’offre le Louvre à Edme Bouchardon ( 1698– 1762 ) s’annonce ambitieuse. Considéré à l’époque comme l’un des plus grands sculpteurs de son temps, ce pilier du néo-classicisme, sculpteur mais aussi dessinateur, sera présenté à travers une sélection de près de 270 œuvres jusqu’au 5 décembre prochain.

Hodler-Monet-Munch au musée Marmottan-Monet à partir du 15 septembre

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C’est une rencontre au sommet, un dialogue à trois, une réflexion profonde et, on l’espère, une grande exposition. Trois peintres, Hodler, Monet et Munch, trois figures majeures de l’Histoire de l’art et trois pionniers de la modernité européenne qui se croisent et s’unissent dans une ambition commune, que tous ont poussée à l’extrême : la lumière, la couleur, la peinture même, face à la difficulté de représentation, face à l’impossible.

Rembrandt intime : au Musée Jacquemard-André à partir du 16 septembre 

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Rembrandt, Flore © The State Hermitage Museum /Vladimir Terebenin

Le musée Jacquemart-André possède trois chefs-d’oeuvre de Rembrandt dans ses collections, il fallait approfondir. Grâce à des prêts venus des plus grands musées du monde ( le Metropolitan Museum de New York, l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, la National Gallery de Londres, le Louvre, le Kunsthistorisches Museum de Vienne ou encore le Rijksmuseum d’Amsterdam), Rembrandt Intime sera composée d’une vingtaine de toiles et d’une trentaine d’œuvres graphiques et sera, à n’en pas douter, l’événement incontournable de la rentrée.

Magritte, la trahison des images : au Centre Pompidou à partir du 21 septembre

Mais s’il en est une qui pourrait rivaliser avec l’exposition dont nous venons de parler, c’est bien celle-là. Car dans cette rétrospective de René Magritte, toutes les oeuvres emblématiques seront là, accompagnées de travaux moins connus pour constituer un ensemble de plus d’une centaine de tableaux et de dessins. Cette exposition monographique s’inscrit dans la veine de celles que le Centre Pompidou a consacrées à Munch, Matisse ou encore à Marcel Duchamp. L’attente va être longue…

Spectaculaire Second Empire au musée d’Orsay à partir du 27 septembre

En 2016, le musée d’Orsay fête ses trente ans. Pour que cet anniversaire soit célébré comme il se doit, l’institution prépare une exposition autour d’une époque dont le faste et l’euphorie ont largement participé, dans son contraste à la crise culturelle, esthétique et morale qu’elle a traversé, est souvent décriée : le Second Empire (1852–1870). En présentant peintures, sculptures, photographies, dessins d’architecture, objets d’art et bijoux, le musée d’Orsay compte revenir sur cette période gorgée de contradictions et d’extravagance dans une exposition qui s’annonce d’ores et déjà palpitante.

Hergé : au Grand Palais à partir du 28 septembre 

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Là encore, c’est un événement. Pour la première fois de leur histoire, les galeries nationales du Grand Palais rendent hommage au 9ème art, à la bande-dessinée. Cela grâce à une rétrospective audacieuse autour du travail de Georges Rémi (Hergé pour les intimes), qu’il va s’agir d’analyser en contemplant son évolution et, surtout, d’intégrer dans l’Histoire de l’art. Un adoubement scientifique auquel le Grand Palais a déjà répondu en organisant cet événement unique dans le paysage muséal parisien de la rentrée.

Oscar Wilde, l’impertinent absolu : au Petit Palais à partir du 28 septembre 

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Autre Palais, autre monographie. Quand son grand frère se plonge dans la BD, le Petit Palais, lui, s’attaque à un monstre de la littérature : Oscar Wilde. Pour évoquer ce sujet peu commun, le Petit Palais a réuni manuscrits, dessins, et effets personnels, d’une part, dans une partie purement biographique et exposera dans une seconde partie et pour la première fois les 27 portraits photographiques de Wilde par Napoléon Sarony ! De quoi traverser l’avenue même si, à la base, on est fan de BD.

Mexique (1900–1950) : au Grand Palais à partir du 5 octobre 

Séparé de la monarchie espagnole au début du XIXème siècle, le Mexique a rapidement été marqué par une volonté de modernité et une quête d’identité qui s’appuiera sur les pratiques artistiques pour se forger. La peinture, la sculpture, l’architecture, l’urbanisme, la musique, la littérature, le cinéma et les arts appliqués, tous ont participé à la naissance, ou la renaissance du Mexique indépendant. L’occasion de croiser, entre autres, Diego Rivera, Frida Kahlo ou même Rufino Tamayo…

 Bernard Buffet : au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris à partir du 14 octobre // au Musée de Montmartre à partir du 18 octobre 

Les novices vont découvrir, les amateurs vont savourer : à la rentrée deux expositions seront consacrées à Bernard Buffet. La première, au MAM, sera une grande rétrospective d’une centaine d’œuvres de ce peintre célèbre et, parfois, discutés. L’occasion de découvrir des œuvres et des aspects parfois méconnus de son oeuvre. La seconde, au musée de Montmartre, sera plus personnelle, intime. Encadrée par le fils du peintre, l’exposition évoquera l’amour de Bernard Buffet pour Montmartre, qui l’a vu naître.

Collection Serguei Chtchoukine à la Fondation Vuitton à partir du 22 octobre

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Henri Matisse, La Desserte, Harmonie en rouge,  1908. © Succession H. Matisse. Musée de l’Ermitage, Saint Petersbourg

La Fondation Louis Vuitton rend hommage en cette rentrée à un homme passionné et visionnaire : Serguei Chtchoukine. Dès 1898, cet industriel russe entre en relation avec quelques marchands d’art et devient collectionneur. Ami avec les artistes, ce passionné d’art moderne français laisse une collection riche et impressionnante que l’on peut admirer aujourd’hui.

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