Article proposé par Exponaute
Le château de Chaumont-sur-Loire est riche en activités. Accessible depuis la petite gare d’Onzain (à 1 heure et demi de Paris) ou en vélo, il ravira les passionnés de patrimoine avec son château Renaissance, les amateurs d’art contemporain avec ses installations d’artistes, et les férus de jardinage. C’est justement le célèbre Festival international des jardins qui a fait la renommée de Chaumont-sur-Loire depuis 1992. A l’ombre des arbres centenaires du grand parc et surplombant la Loire, on pourra aussi profiter de la douceur du climat tourangeau.
Parallèlement au Festival des jardins, le château organise chaque année un parcours d’art contemporain. L’édition 2015 tourne autour de trois thèmes : les arbres, l’environnement et la poésie. Quinze nouveaux artistes ont été choisis pour être exposés à côté des installations pérennes à voir dans le parc. A l’honneur cette année : Gabriel Orozco. L’artiste d’origine mexicaine présente des toiles de papier peint vieilli. Parmi les autres installations à voir : le monumental « tapis » mural d’El Anatsui réalisé en matériaux recyclés, la porte en rondins de bois de Cornelia Konrads, l’arbre entouré d’une cuirasse d’Antti Laitinen ou des photographes comme Melik Ohanian (sélectionné pour le prochain prix Duchamp) qui expose ses images de nature en gros plan dans une pièce sombre du château.
Le château de Chaumont-sur-Loire, bâti vers l’an mille et métamorphosé au XVème, a resplendi sous le règne de Catherine de Médicis au XVIème siècle et au début du XXème siècle lorsque la princesse de Broglie (prononcé breuil) y organise des fêtes somptueuses.
Antti Laitinen, artiste d’origine finlandaise qui a représenté son pays à la Biennale de Venise en 2013, a ceinturé un arbre du parc par une carcasse d’acier, l’empêchant ainsi de croître.
Les magnifiques couleurs des photographies d’Alex McLean ne laissent pas deviner qu’il s’agit de paysages détruits par l’homme, comme ici cette carrière de pierre à ciel ouvert qui menace à long terme la préservation du littoral.
Cornelia Konrads a placé dans un bosquet une « porte » faite de rondins de bois assemblés entre eux. Une œuvre délicate et poétique.
El Anatsui, artiste d’origine ghanéenne travaille avec des matériaux de récupération. Il a recouvert les murs de la galerie du Fenil d’une « tenture » métallique faite de milliers de morceaux de cannettes de soda.
Gerda Steiner et Jorg Lenzlinger ont créé une œuvre onirique et spectaculaire dans la chapelle du château. Le sol et les airs foisonnent de fleurs séchés, de feuilles et d’objets trouvés dans le parc.
Melik Ohanian, sélectionné pour le prix Duchamp cette année, expose des photographies de nature luxuriante en très gros plan qui vibrent, tel un battement de cœur, au rythme de la respiration des plantes.
Les photographies de Naoya Hatakeyama, un photographe japonais et fin observateur des destructions de la nature, dénonce l’explosion de carrières à ciel ouvert.
L’installation de Vincent Barré, reposant dans le parc du château depuis quelques années déjà, reprend la couleur et la forme d’écorce d’arbres. Ses sculptures surplombent la Loire.
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