Article proposé par Exponaute
Sorti en 2006, le film sur Zinédine Zidane réalisé par Philippe Parreno et Douglas Gordon retrace un match de la Liga. L’ex-numéro 10 est filmé en temps réel par 17 caméras pour obtenir une image d’une qualité extrême. Un match entier transformé en film d’action, l’œuvre de foot la plus célèbre.
Martin Parr s’amuse des accoutrements des supporters et des gestes de victoires toujours identiques, que l’on soit japonais ou italien. Le match est ravalé dans le lointain, dans le flou.
Pour le Mexicain Gabriel Orozco, le football est une danse graphique dans laquelle sont engagés les corps de sportifs équilibristes. Des formes géométriques se superposent à leurs gestes, et l’image devient tableau.
Dans ce tableau de 1913, le futuriste Umberto Boccioni applique les principes qu’il a théorisés dans son manifeste de 1910 : « Pour peindre une figure humaine, il ne faut pas la peindre ; il faut rendre la totalité de l’atmosphère qui l’entoure… Le mouvement et la lumière détruisent la matérialité des corps ». Ici le footballeur n’est que pure énergie.
Sélectionné dans l’équipe du Cameroun pour la Coupe du Monde au Brésil, Samuel Eto’o, attaquant du club de Chelsea, est peint ici par l’artiste très en vogue Kehinde Wiley, la marque de son sponsor bien en évidence. Quand marché de l’art rime avec marketing.
Actuellement exposé à la galerie Polaris, à Paris (lire notre sélection d’expos en galeries), l’artiste palestinien Khaled Jarrar a réalisé ces chaussures en béton en forme de contre-pied au geste répétitif de son fils, tapant dans un mur avec un ballon de foot.
Triomphal, ce portrait d’Eric Cantona en Christ empereur illustre la ferveur du peuple britannique envers « King Eric », attaquant à Manchester United de 1992 à 1997. Conservé au musée national du football de Manchester, la toile s’inspire de la peinture de la Renaissance classique, entre Mantegna et Poussin.
L’artiste Roderick Buchanan a photographié des joueurs amateurs de football à cinq de Glasgow, portant des maillots de l’Inter de Milan ou du Milan AC, en écho à la rivalité entre les deux équipes historiques de Glasgow, les Rangers et les Celtics.
Dans ce photomontage, l’artiste lyonnais Benedetto Bufalino livre une image onirique du stade de foot déployé dans le ciel en traces de fumée.
Thierry Fontaine, Le Fabricant de rêves, 2008, courtesy galerie Les Filles du Calvaire, Paris.
Attentif aux mascarades, Thierry Fontaine photographie ici un vendeur de souvenirs pour touristes peignant les motifs géométriques de ballons de football sur des noix de coco, dont la forme écrasée dégonfle les certitudes.
Deep Play d’Harun Farocki reconstitue la finale de la Coupe du Monde 2006. À l’aide des écrans de contrôle qui ont servi à analyser le match France-Italie, il fait une analogie entre le mouvement des footballeurs et celui de détenus d’une prison, tout aussi scrutés.
France-Italie, c’est aussi le fameux « coup de boule » de Zinédine Zidane. Le voici ici immortalisé par Adel Abdessemed.
Beauté mathématique enfin, avec les objets trouvés modifiés de l’artiste bulgare Pravdoliub Ivanov, dont les ballons ronds sont transformés en belles élucubrations géométriques.
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