Article proposé par Exponaute
Depuis le 5 octobre dernier et jusqu’au 23 janvier prochain, le Musée Guggenheim de New-York offre au public la première exposition consacrée à l’utilisation du noir et du blanc dans l’œuvre du peintre espagnol. Pour l’occasion, sont réunies pas moins de 110 créations (peintures, sculptures et dessins) représentatives de ses différentes périodes : bleue, rose, cubiste, néoclassique, surréaliste etc …
Woman Ironing dit La Repasseuse, donnée au musée en 1978 par le collectionneur allemand Justin K. Thannhauseur, est l’œuvre phare de cette exposition. Emblème de la période bleue de Picasso, elle représente une parisienne amaigrie, aux traits tirés, au regard vide repassant dans un brouillard bleuté et grisé. Cette toile avait déjà suscité la curiosité en 1989 lors d’une première étude mais qui, faute de moyens adéquats, n’avait pu que révéler les trois-quatre d’un homme avec une moustache.
Mais grâce à l’aide financière de la Bank of America, partenaire privilégié de l’exposition, et aux évolutions de la technologie, le département de conservation du Guggenheim a enfin pu dévoiler l’intégralité de ce portrait. Habitué à commencer des toiles sans les terminer complètement, Pablo Picasso a, tout au long de son processus de création, repris d’anciens canevas pour peindre de nouveaux sujets par-dessus. Ici, sous la Woman ironing se cacherait – il ne s’agit là que d’une supposition – Benet Soler, tailleur de Barcelone, et surtout ami du peintre.
En attendant les études complémentaires pour tenter de confirmer l’identité de l’homme du portrait, The New York Times vous invite à entrer dans la peau d’un conservateur pour dévoiler la face cachée de Woman Ironing.
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