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Quand le football inspire l’art

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Publié le , mis à jour le

Mis à jour le 10 juin 2014.

Quelle que soit l’équipe que l’on supporte, le football c’est d’abord une culture. Ses héros, ses règles et ses mythes inspirent aux artistes des critiques autant des hommages. Alors que débute la Coupe du Monde 2014 dans un Brésil bouillant, panorama des œuvres d’art contemporain inspirées par l’univers du foot.

Douglas Gordon et Philippe Parreno, Zidane, un portrait du XXIe siècle, 2006.

Sorti en 2006, le film sur Zinédine Zidane réalisé par Philippe Parreno et Douglas Gordon retrace un match de la Liga. L’ex-numéro 10 est filmé en temps réel par 17 caméras pour obtenir une image d’une qualité extrême. Un match entier transformé en film d’action, l’œuvre de foot la plus célèbre.

Vu des gradins

Martin Parr, Yokohama Stadium, Dynasty Cup, Japon vs Corée du Sud, 1998 © Marin Parr/Magnum Photos.

Martin Parr s’amuse des accoutrements des supporters et des gestes de victoires toujours identiques, que l’on soit japonais ou italien. Le match est ravalé dans le lointain, dans le flou.

Gabriel Orozco, Jump Over, 1996, collection particulière. Courtesy de l’artiste et Galerie Chantal Crousel, Paris.

Pour le Mexicain Gabriel Orozco, le football est une danse graphique dans laquelle sont engagés les corps de sportifs équilibristes. Des formes géométriques se superposent à leurs gestes, et l’image devient tableau.

Nicolas de Staël, Le Parc des Princes, 1952 © DR.

Nicolas de Staël, émerveillé par l’intensité d’un match au parc des Princes, a peint une série de cinq toiles dans lesquelles il substitue des bandes de couleurs aux corps des footballeurs.

Portraits de joueurs

Kehinde Wiley, Samuel Eto’o, 2010, courtesy galerie Daniel Templon, Paris.

Sélectionné dans l’équipe du Cameroun pour la Coupe du Monde au Brésil, Samuel Eto’o, attaquant du club de Chelsea, est peint ici par l’artiste très en vogue Kehinde Wiley, la marque de son sponsor bien en évidence. Quand marché de l’art rime avec marketing.

Michael J. Browne, The Art of the Game, 1997, Manchester, National Football Museum.

Triomphal, ce portrait d’Eric Cantona en Christ empereur illustre la ferveur du peuple britannique envers « King Eric », attaquant à Manchester United de 1992 à 1997. Conservé au musée national du football de Manchester, la toile s’inspire de la peinture de la Renaissance classique, entre Mantegna et Poussin.

 

Roderick Buchanan, Work in progress, 1995, courtesy Goodwater Gallery, Toronto.

L’artiste Roderick Buchanan a photographié des joueurs amateurs de football à cinq de Glasgow, portant des maillots de l’Inter de Milan ou du Milan AC, en écho à la rivalité entre les deux équipes historiques de Glasgow, les Rangers et les Celtics.

Refaire le match

Harun Farocki, Deep Play, 2007, courtesy galerie Thaddaeus Ropac, Salzburg © Harun Farocki.

Deep Play d’Harun Farocki reconstitue la finale de la Coupe du Monde 2006. À l’aide des écrans de contrôle qui ont servi à analyser le match France-Italie, il fait une analogie entre le mouvement des footballeurs et celui de détenus d’une prison, tout aussi scrutés.

Adel Abdessemed, Qui a peur du grand méchant loup ?, 2012, courtesy David Zwirner © Adel Abdessemed.

France-Italie, c’est aussi le fameux « coup de boule » de Zinédine Zidane. Le voici ici immortalisé par Adel Abdessemed.

Beauté mathématique enfin, avec les objets trouvés modifiés de l’artiste bulgare Pravdoliub Ivanov, dont les ballons ronds sont transformés en belles élucubrations géométriques.

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