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Fra Angelico : zoom dans une œuvre du maître de la lumière

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Publié le , mis à jour le
Les fêtes de Noël sont le moment idéal pour visiter une exposition telle que Fra Angelico et les Maîtres de la lumière, au musée Jacquemart-André. Celle-ci apporte au visiteur en quête de merveilleux et de surnaturel non seulement son lot de Vierges à l’Enfant, mais aussi un enchantement coloré et une magnificence éthérée tels que seuls les artistes du Quattrocento ont su les créer. L’occasion de plonger le regard dans le fascinant Couronnement de la Vierge de Fra Angelico, en provenance de la Galerie des Offices, à Florence.

Fra Angelico, Le Couronnement de la Vierge, 1434–1435, Galerie des Offices, Florence © 2010. Photo Scala, Florence – courtesy of the Ministero Beni e Att. Culturali.

Fiche technique de l’œuvre :
Fra Angelico, Le Couronnement de la Vierge, 1434–1435, tempera sur panneau de bois, 114 × 113 cm, Galerie des Offices, Florence.

Artiste :
Fra Angelico (appelé Beato Angelico en Italie), de son vrai nom Guido di Pietro, né vers 1400 à Vicchio di Mugello, en Toscane. Entre en 1417 dans l’ordre des dominicains. Meurt à Rome en 1455, béatifié par le pape Jean-Paul II en 1982.

Provenance :
Sant’Egidio, église de l’hôpital de Santa Maria Nuova, à Florence.

Sujet :
Le Couronnement de la Vierge. Mais la scène montre plus précisément le Christ déposant un joyau sur l’auréole de la Vierge, déjà couronnée.

Datation :
Les spécialistes, notamment Ada Labriola dans le catalogue de l’exposition Fra Angelico et les Maîtres de la lumière, situent l’œuvre autour de 1434–1435.

Style :
Selon Giovanna Damiani, « l’or incisé en profondeur et formant des rayons à partir du groupe central ne fait pas que renforcer la signification mystique et spirituelle de la scène ; il témoigne aussi d’une attention profonde pour les effets d’éclairage que la technique raffinée de gravure employée pour l’arrière-plan ajoute à l’image. » Un procédé qui permet de faciliter « la présentation du groupe nombreux de saints admis à participer à l’événement, savamment et organiquement échelonnés vers l’arrière-plan, dont la construction en perspective très sûre est suggérée et ‘dessinée’ par les nombreuses lignes directrices que définissent les longues trompettes dont jouent les anges. »

Ada Labriola, dans le catalogue, y ajoute « la solennité abstraite de la scène, sa luminosité diffuse, son chromatisme des plus précieux, la rigueur de sa construction spatiale (malgré l’absence de tout support architectonique) ».

On notera également quelques détails insolites, comme les petites têtes d’angelots émergeant des nuées bleues au pied de la Vierge et du Christ, que l’on remarque surtout grâce à leur auréole dorée, ou la précision dans la description des instruments de musique des saints.

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