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En images : cinq œuvres de Yayoi Kusama, artiste au point

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Publié le , mis à jour le
Célèbre surtout pour son obsession des pois, dont elle pastille des surfaces entières jusqu’à créer de véritables environnements pointillistes, l’artiste japonaise Yayoi Kusama, 82 ans, bénéficie d’une rétrospective serrée au Centre Pompidou. Parcours en images, à la découverte de divers aspects moins connus de son travail.

No. D., 1959, collection particulière, courtesy Paul Cooper Gallery, New York.

Passionnante découverte de cette rétrospective consacrée à Yayoi Kusama, les premières années de travail sont marquées par l’influence de l’expressionnisme abstrait. Arrivant à New York en 1958, Yayoi Kusama commence à réaliser des monochromes, les Infinity Nets, réseaux de points laissés en réserve, qui évoquent, sans que cela soit conscient de la part de l’artiste, des peaux animales ou la peinture aborigène.

Accumulations, vue de l’exposition au Centre Pompidou.

Au tout début des années 1960, Yayoi Kusama entame une série de sculptures, glanant dans les rues de New York des objets qu’elle hérisse de formes phalliques blanches confectionnées en tissu. On y note déjà son mode opératoire obsessionnel. Dès 1963, Yayoi Kusama évoque ses hallucinations, notamment les pois qu’elle voit partout. Depuis son retour au Japon en 1977, elle vit, à sa demande, dans un hôpital psychiatrique. Du fait de cet ingrédient psychique important dans son travail, on pourrait parler d’une certaine forme d’art brut…

Yayoi Kusama dans l’installation Infinity Mirror Room – Phalli’s Field, « Floor Show », Castellane Gallery, New York, 1965.

« Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d’autres pois  » écrit Yayoi Kusama, qui à partir de 1965 commence à réaliser des performances à l’intérieur de ses environnements constellés de ses fameux Dots (points). Elle crée alors la notion de « self-obliteration », se fondant dans son œuvre, celle-ci se fondant en elle.

Anatomic Explosion-Anti-War Happening, 1968, courtesy Yayoi Kusama Studio, Tokyo.

En 1968, l’artiste annonce son programme, qu’elle met en pratique dans ses performances : « Devenez un avec l’éternité. Oblitérez votre personnalité. Devenez une partie de votre environnement. Oubliez-vous. L’autodestruction est la seule sortie ».

The Moment of Regeneration, 2004, courtesy Victoria Miro Gallery, Londres, photo Keizo Kiok.

Dans la lignée des grandes artistes femmes du XXe siècle (Louise Bourgeois notamment), Yayoi Kusama a fait de la sculpture un moyen d’explorer les problématiques liées aux questions de genre et de sexe. Sculptures molles et matières textiles permettent d’évoquer des questions liées au corps.

Après une première étape au Museo Reina Sofia de Madrid, la rétrospective Yayoi Kusama sera présentée à la Tate Modern de Londres au printemps 2012,  puis au Whitney Museum of American Art à New York l’été prochain.

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